Vacciné(e)s !
Donc ça y’est, la campagne de vaccination contre la Covid 19 a commencé un peu partout dans le monde et les premiers chiffres tombent. Au 1er janvier de cette nouvelle année, le Royaume-Uni et Israël ont déjà vacciné plus d’un million de personnes, en Allemagne c’est 200 000 alors qu’en France, on en était à 516 sur tout le territoire…
On a verbalisé trois fois plus de resquilleurs, le 31 décembre, que l’on a vacciné dans les Ehpad. Et logiquement, les critiques fusent de toutes parts.
« On ne peut pas rester sur ce rythme. Les calculs laissent envisager qu’il faudrait trois mille ans pour être vaccinés », a regretté dimanche dernier, un chef du service de réanimation médicale et toxicologique de l’hôpital Lariboisière.
Mais que se passe-t-il ? Pendant des mois, tout le monde réclamait à cor et à cri un vaccin, sachant toutefois qu’un Français sur deux avouait ne pas vouloir se faire vacciner. Alors les labos ont redoublé d’efforts pour sortir dans des temps records des produits testés et validés. Et maintenant qu’ils sont là, l’État français freine des quatre fers.
Et sans surprise, la population qui était déjà l’une des plus sceptiques au monde, l’est encore plus.
« Non mais là, les labos ont bossé beaucoup trop vite, on n’a pas du tout de recul avec cette histoire d’ARN messager, tout ça ne peut pas être sécurisé en si peu de temps ! »
« Mais monsieur, c’est les Big Pharma derrière tout ça, les lobbies pharmaceutiques qui bloquent pour favoriser le vaccin Pasteur qui ne sortira qu’en fin d’année. »
Et revient le film Hold-up et sa théorie du complot selon laquelle la vaccination viserait à implanter une puce électronique dans le corps de chaque individu !
Et tout s’embrouille, et plus personne ne comprend plus rien. Les “antivax” s’en donnent à cœur joie. « Je ne suis pas contre le vaccin mais pour la liberté ! »
Il faut dire qu’après l’épisode des masques qui ne servent à rien puis deviennent obligatoires, les tests plus ou moins aléatoires, trop précis puis pas assez… auxquels s’ajoutent les éléments de langages comme quoi il ne s’agit pas de retard mais de décalage (sic), rien d’étonnant à ce que tout parte en vrille.
Dans les pays du nord de l’Europe, il y a très peu de rejet de la vaccination, car la confiance envers les représentants politiques est beaucoup plus forte qu’en France.
Avec les Français, c’est peut-être au ventre qu’il faudrait parler. C’est simple ! Vu qu’ils mangent, sans retenue, des galettes des rois pendant tout le mois de janvier, il faudrait remplacer la fève par une dose de vaccin. On serait sûr qu’en quelques semaines, on se retrouverait avec les 66 % de vaccinés nécessaires pour atteindre l’immunité collective.
C’est une idée futée, n’est-ce pas ? Mais encore faudrait-il gérer l’épineuse question du choix entre galette à la frangipane au nord ou couronne briochée au sud ! C’est compliqué, la France !